© Marie-Hélène Tercafs

Selma Alaoui

Selma Alaoui vit à Bruxelles. Après une formation à l’INSAS, elle travaille comme auteure, metteure en scène et actrice. Elle joue notamment sous la direction d’Anne-Cécile Vandalem, Armel Roussel et Dominique Pitoiset. Au cinéma, elle tourne pour Vincent Lannoo ou encore les frères Dardenne. Depuis 2007, elle est codirectrice artistique du collectif théâtral Mariedl, en résidence artistique au Théâtre Varia (Bruxelles). Son travail de mise en scène et d’écriture explore les thèmes de l’identité et de la vie en société de manière poétique et organique, comme dans Anticlimax de Werner Schwab (Prix de la Critique Belge – Meilleure Découverte 2007), I would prefer not to (Meilleure mise en scène 2011), L’amour, la guerre (2013), ou Notes pour le futur (2015). Depuis quelques années, son travail s’articule autour de la question des nouveaux récits et de la résistance. En 2016, elle a adapté le roman Apocalypse bébé de Virginie Despentes à la scène. En 2020, elle présente Science-fictions, un spectacle sur l’avenir et la fabulation. Selma Alaoui est également artiste associée du Théâtre de Liège et enseigne à l’INSAS. Au POCHE /GVE, elle met en scène Krach de Philippe Malone, lors de la saison_drüüü.

© aanciaux

Guillaume Béguin

Guillaume Béguin est metteur en scène, auteur, comédien et pédagogue, diplômé du Conservatoire d’art dramatique de Lausanne (SPAD). Ses pièces, peuplées de singes, de robots et d’humaines en décomposition/recomposition, interrogent le rôle de l’imaginaire dans la fabrique de l’individu humain — ou de l’espèce humaine. Après avoir régulièrement écrit au plateau (Le Baiser et la morsure, 2013, Le Théâtre sauvage, 2015), il écrit dorénavant seul, pour ses interprètes. Les nuits enceintes, sa prochaine pièce (création en janvier 2022 au Théâtre Vidy-Lausanne), interroge les nouveaux territoires, virtuels ou néo-ruraux, que les humaines investissent aujourd’hui. Il met également en scène, ou adapte pour la scène, des textes de Jon Fosse, Magnus Dahlström, Édouard Levé, Martin Crimp, William Shakespeare. Il enseigne aussi le jeu et la mise en scène dans plusieurs écoles professionnelles. Au POCHE / GVE, il met en scène Villa Dolorosa et Extase & Quotidien de Rebekka Kricheldorf en 2015 et Votre regard de Cédric Bonfils en 2017.

mAthieu Bertholet

Formé à l’Université des Arts de Berlin, directeur artistique et metteur en scène de la compagnie MuFuThe, auteur en résidence au GRÜ/ Transthéâtre puis à La Comédie de Genève, danseur sous la direction de Cindy Van Acker et Foofwa D’Imobilité, ou encore auteur de pièces publiées chez Actes Sud-Papier et traducteur, mAthieu Bertholet croise les pratiques et développe un mode d’expression singulier, non cloisonné et exigeant. Nommé directeur du POCHE /GVE en 2015, il est également coinstigateur du master de mise en scène à La Manufacture de Lausanne, coresponsable du département Écriture Dramatique de l’ENSATT à Lyon et enseignant à l’Université belge de Louvain. Au Théâtre Vidy-Lausanne, il crée le spectacle Luxe, Calme, début 2018. La même année, il met en scène Bajo el signo de Tespis, de José Manuel Hidalgo pour le Dramafest, la biennale de dramaturgie contemporaine de Mexico, qui est repris à Oaxaca et Genève. Durant cette saison_répertoire, il met en scène deux pièces qu’il a lui-même traduites: Le journal d’Edith de Patricia Highsmith et Gouttes d’eau sur pierres brûlantes, de Rainer Werner Fassbinder. En 2021, il remporte un Prix suisse des arts de la scène pour l’ensemble de sa carrière.

© Guillaume Perret

Anne Bisang

Repérée dès sa première création, WC Dames, en 1987, Anne Bisang fait un parcours suivi dans les théâtres romands. Son travail artistique, après un passage par un théâtre visuel et silencieux, se fonde sur le texte et la créativité des actrices. Convaincue de la responsabilité de l’artiste et du théâtre dans les affaires du monde, elle choisit les textes des auteures vivantes ou des textes souvent méconnus et porteurs de problématiques humanistes, sociales et politiques. Après douze années à la direction de la Comédie de Genève, elle fonde une nouvelle compagnie indépendante, anne bisang productions. En juin 2013, elle est nommée à la direction artistique du Théâtre Populaire Romand (TPR) – Centre neuchâtelois des arts vivants à La Chaux-de-Fonds. En 2016, elle met en scène au POCHE /GVE Guérillères ordinaires de Magali Mougel et trois ans plus tard Havre, de Mishka Lavigne. Small g – une idylle d’été, une de ses dernières créations, basée sur un roman de Patricia Highsmith traduit et adapté par mAthieu Bertholet, a tourné au cours de la saison 2019-20 sur les grandes scènes de Suisse romande. En 2021, elle monte Nous roulons sur des rails, donc ce tunnel doit conduire quelque part au TPR, un diptyque avec l’adaptation scénique de la nouvelle Le Tunnel de Friedrich Dürrenmatt et Percées d’Odile Cornuz.  

Maya Bösch

Maya Bösch est artiste, metteure en scène et fondatrice de la Compagnie sturmfrei. Elle étudie la mise en scène au collège Bryn Mawr de Philadelphie (États-Unis) où elle se spécialise dans le théâtre politique. À travers tout son travail artistique se lit le souci de la recherche qui lui permet d’anticiper de nouvelles formes théâtrales et artistiques. En 2000, elle fonde la Compagnie sturmfrei à Genève avec laquelle elle monte des pièces de théâtre, des installations, des expositions et des performances interdisciplinaires. Une approche expérimentale lui fait intégrer des principes architecturaux, de la danse ou encore de la musique contemporaine à son travail. De 2006 à 2012, elle dirige avec Michèle Pralong le GRÜ/Transthéâtre à Genève ; en 2011 et 2014, elle est curatrice à Genève du Performance Art Festival « Jeter son corps dans la bataille » et a été co-curatrice du Performance-Festival « BONE 17 » de Berne. Maya Bösch donne des ateliers dans des hautes écoles d’art et universités de Suisse, France et Belgique. Depuis 2014, sturmfrei développe et édite une série de quatre publications : ON SPACEON BODY, ON SOUND & ON TIME. En 2015 Maya Bösch est lauréate du Prix Suisse du Théâtre, et depuis 2020, elle est artiste associée au Manège de Maubeuge – scène nationale et transfrontalière, et curatrice du nouveau festival pluridisciplinaire “ITAK” qu’elle codirige avec Géraud Didier.

© Lisa Lesourd

Sarah Calcine

Comédienne et metteure en scène, Sarah Calcine s’est d’abord formée auprès de la compagnie uruguayenne COMPLOT et de l’Odin Teatret en théâtre physique à Buenos Aires.

En 2017, elle sort diplômée en mise en scène de La Manufacture – Lausanne. Son spectacle de sortie Mon Petit monde porno, de Gabriel Calderón, est repris lors du festival Fragments à Paris en octobre 2018. Lauréate de la bourse FORTE Ile-de-France, elle crée en mai 2018 une série théâtrale hors-les-murs autour d’Innocence de Dea Loher, après une première période de recherche au festival in situ de Villeréal en 2017. Elle collabore également comme comédienne avec Nina Negri, et joue auprès de la Compagnie de l’Éventuel Hérisson Bleu et du collectif Collette en France. Au POCHE /GVE, elle co-met en scène Manifesto(ns) !  en février 2020 avec Joséphine De Weck. En collaboration avec Pauline Castelli, le premier spectacle de la Compagnie Boule à Facettes, On achève bien les oiseaux est programmé au Théâtre Saint-Gervais en avril 2021 dans le cadre du festival C’est déjà demain. Parallèlement, Sarah Calcine mène une enquête au long cours mêlant théâtre et géographie sociale, financé par la Manufacture – Lausanne et la HES-SO, aux côtés de Florian Opillard (EHESS) et Claire de Ribeaupierre dont la prochaine étape, TOMASON, sera présentée en novembre 2021 au Théâtre Saint-Gervais Genève. 

Guillaumarc Froidevaux

Guillaumarc Froidevaux se forme au théâtre physique à la Scuola Teatro Dimitri au Tessin en 2005, puis fonde la Compagnie TDU avec Zuzana Kakalikova. En 2010, il intègre le Studio Matejka à l’Institut Grotowski à Wroclaw (Pologne) pour une résidence de recherche de trois ans. Il y développe une technique de mouvement pour l’actrice/danseuse, ce qui l’amène à conduire des stages notamment à l’Institut Grotowski (Pologne), Earth Dance (Etats-Unis), Salford University (Royaume-Uni) et Jaipur University (Inde). Parallèlement, il tourne avec les spectacles de sa compagnie et joue pour d’autres compagnies. En 2017, il obtient un Master en mise en scène de la Manufacture – Lausanne. Son travail de diplôme, Brefs entretiens avec des hommes hideux, est finalisé et co-produit au Théâtre Vidy-Lausanne en janvier 2019. La même année, il signe la mise en scène du spectacle jeune public L’Enfant et le Monstre, co-produit par le Petit Théâtre de Lausanne, le Théâtre Am Stram Gram de Genève et le Centre Culturel Régional de Delémont. Guillaumarc Froidevaux crée des pièces de fiction marquées par l’ironie, l’humour, l’effroi et la volonté de rompre avec la linéarité narrative. Le thème dominant de ses œuvres est l’évocation d’une humanité désorientée et fragile.

Céleste Germe

Céleste Germe est metteure en scène et cofondatrice du collectif Das Plateau. En 2008, après s’être formée en Arts du spectacle à l’université de Nanterre puis en architecture à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Belleville où elle passe son diplôme, elle fonde Das Plateau aux côtés de Jacques Albert, de Maëlys Ricordeau et de Jacob Stambach. Au sein du collectif, elle réalise la mise en scène de l’ensemble des créations, qu’elles soient théâtrales, cinématographiques ou radiophoniques. Leurs spectacles cherchent à mettre à jour le dessous des choses, ce qui ne peut se dire, ce qui dans la complexité du monde ne peut ni se dissoudre, ni se résoudre. À la recherche d’un « nouveau tragique », la beauté qu’ils mettent en œuvre sur le plateau porte à la fois la marque de la violence du monde et la possibilité d’un espoir. La formation et la transmission sont également au centre de ses activités. Elle réalise de nombreux ateliers de sensibilisation et intervient très régulièrement dans les écoles supérieures d’art dramatique (Ecole du TNB, du Théâtre du Nord, ENSATT à Lyon, La Manufacture et les Teintureries à Lausanne etc). Au POCHE /GVE, Céleste Germe met en scène Bois Impériaux de Pauline Peyrade en 2018, avec le collectif Das Plateau. En 2021-2022, Poings de Pauline Peyrade, la dernière création de la compagnie et quatre versions de Pénélopes (Tarbes, Ulis, Nanterre, Vitry) sont en tournée. Elle prépare également la création du premier spectacle jeune public de Das Plateau, Le Petit Chaperon rouge dans la version puissante et positive des Frères Grimm.

Manon Krüttli

Artiste Associée (AA) POCHE /GVE, Dans le bar d’un hôtel de Tokyo

Elle a poussé tous les murs, occupé tous les espaces avec les mousses de ces JAMBES TROP COURTES ou avec les corps de ses MORB(Y)DES. Elle a traversé toutes les ROMY, et elle a même, en dehors du POCHE, humé l’air du LARGE. Si on parlait anglais, on dirait qu’elle est notre OWN SHOOTING STAR, si on était honnête en français, on dirait qu’on aime qu’elle nous accompagne, de saison en saison et qu’elle pense avec nous. Metteure en scène diplômée de la Manufacture, Manon a voyagé entre les cultures francophone et germanophone du théâtre, tout comme aime à le faire POCHE /GVE. Les écritures d’aujourd’hui, le rôle et la manière de faire du théâtre sont au centre de ses obsessions (tout comme des nôtres !). Comme une évidence, elle est notre première ARTISTE ASSOCIÉE, où elle participe à nos réflexions sur l’ENSEMBLE et le RÉPERTOIRE avec son regard jeune et ouvert, et fait résonner notre saison et son travail (Dans le bar d’un hôtel à Tokyo) avec ses propres propositions qu’elle égrène tout au long de la saison. 

Après des études au Conservatoire de Genève, aux Universités de Berne et de Berlin, ponctuées d’assistanats à la Schaubühne de Berlin et au Théâtre Vidy-Lausanne, Manon Krüttli complète sa formation par un Master en mise en scène à La Manufacture – Lausanne. En 2009, elle crée la Cie les minuscules avec Charlotte Dumartheray et Léonie Keller, avec lesquelles elle conçoit plusieurs spectacles, avant de fonder sa propre compagnie – KrüKrew – en 2016 et de monter ChériChérie, au Théâtre 2.21 à Lausanne. Elle collabore également en qualité de dramaturge pour des artistes telles que Luk Perceval, Andrès Garcìa ou Emma Murray. Ces dernières années, elle travaille régulièrement au POCHE /GVE où elle met en scène Unité modèle, Les Morb(y)des, La Côte d’Azur et trop courte des jambes. En 2019, elle conçoit avec Jonas Bühler Le Large existe (mobile 1) au Théâtre Populaire Romand (TPR). Pendant la saison 2020-21, elle présente Généalogie Léger, spectacle qui constitue le recto de Le Projet Léger conçu avec Céline Nidegger, Dorothée Thébert et Jonas Bühler et dont le verso Miss None, une pièce écrite par Guillaume Poix, vient d’être jouée au Théâtre du Grütli.

Manon Krüttli est artiste associée pour la saison_répertoire et la saison_ENSEMBLE ENCORE du POCHE /GVE. 

Chloë Lombard

Chloë Lombard naît à Lyon en 1990. C’est par l’art du cirque, qu’elle pratique pendant 10 ans, qu’elle débute sa formation artistique. En 2011, en parallèle de sa formation d’art dramatique à La Scène sur Saône, elle obtient un Bachelor en Arts du spectacle de l’Université de Lyon 2. Après une année au Conservatoire de Genève, elle intègre La Manufacture – Lausanne en 2013. Depuis, elle collabore avec différentes metteures en scène et mène également des projets plus personnels et espiègles au sein du collectif CLAR et du collectif CCC, ainsi qu’avec Marie Romanens, avec qui elle crée en 2019 Radio Maupasse, un dispositif de perfo-radio indépendante.

Dorothée Thébert & Filippo Filliger

Dorothée Thébert est photographe. Filippo Filliger est réalisateur. Ensemble, ils ont escaladé le Stromboli, joué à poil à cache-cache à Berlin, passé trois jours au lit pour un remake du Bed-In de John Lennon et Yoko Ono, contacté des polissonnes sous chiffre, fait disparaître les spectatrices d’une galerie dans une masse noire au son de lieds de Schubert, tourné un court-métrage érotique, conçu une fille, proposé à un danseur moderne de devenir corps de ballet et remonter sur scène à soixante ans, construit une maison gonflable, réfléchit au rapport entre effeuillage et confession, mis en scène un bal dans un kiosque à musique, rêvé d’acheter une soucoupe volante, hypnotisé une comédienne le temps d’une représentation, conçu un garçon, fait défiler l’élite intellectuelle qui a ébauché les utopies du vingtième siècle entre deux saunas, perdu le gouvernail, tenté de comprendre la frontière depuis Lampedusa, écrit la Déclaration des droits de l’humain sur le trottoir avec les passantes et présenté les travaux qui en découlent dans différents théâtres et espaces d’art contemporain en Suisse romande et en France. Leur couple se porte toujours bien.