// Et maintenant la première chose que je vis ce fut les agaves de l’étiquette de la bouteille de téquila de Providence. Une bouffée de chaleur me vint comme si c’était ma faute. Cela ou autre chose ! //
Nous aurions pu et ç’aurait été bien ! Pourtant, en choisissant la prose de l’autrichien Peter Handke, notre choix s’est tourné ailleurs. Sur le retour, plus discret, d’une sensation que la spectatrice connaît bien : celle d’être seule au milieu des autres. Handke, c’est comme une course poursuite ennuyeuse. C’est une errance, de bar en bar, de lounge d’hôtel en lounge d’hôtel. C’est regarder, par la fenêtre de sa chambre, dans l’entrebâillement des rideaux, les autres vivre. C’est la passion qui n’arrive pas à être assouvie. C’est la preuve que dans l’incohérence de la vie, après tout, on ne sait pas vraiment ce qu’on cherche. C’est cette petite chose en soi, solitaire par nature, qui insatiable nous murmure : Encore.