Un appartement déserté, des portes ouvertes, une paire de baskets sur le trottoir. Une femme entre, puis une autre, et encore une autre. Ça sent le renfermé. Elles n’habitent pas là. Elles se demandent qui y vit, ce qui lui est arrivé. Dans l’atmosphère pesante d’un film noir des années 50, elles frissonnent d’effroi à l’idée de toutes les horreurs qui pourraient expliquer la disparition de l’habitante des lieux. Ces femmes ce sont toutes les femmes : les vieilles, les jeunes et les moyennes. Les célibataires et les en-couple. Les mères, les carriéristes, les pêcheuses, et les comédiennes aussi, qui toujours se retrouvent à servir la salade et jouer les faire-valoir. Elles se disputent et se font peur, tentent de se libérer des récits qui les entravent. Elles inventent des histoires possibles et cherchent à échapper aux rôles assignés. Un chaos révolutionnaire s’installe, brûlant mais joyeux, pour envisager tous les moi possibles.